A l’occasion du Segur en sante qui s’est clos mi-juillet, vous avez appele a mettre sur la table le sujet du pilotage des depenses de ville. Pourquoi est-ce essentiel ?
En France, la medecine de ville et l’hopital paraissent geres separement, a J’ai fois pour le pilotage et les circuits de financement.
On cause d’organisation « en silos ». Dans la pi?te du Covid-19, Cela reste frappant de constater que la medecine de ville a tout d’abord ete laissee de cote. Au debut en crise, c’est la Direction generale d’une sante (DGS) qui est a toutes les commandes et fait passer le message : « Appelez le 15. » Or, le 15 est le centre d’appels pour la gestion des urgences, il n’est gui?re calibre pour repondre a toutes les appels de l’ensemble de ceux qui ont des symptomes ou des doutes. Il a ete vite sature, ce qui a peut-etre entraine une perte de chance Afin de nos situations veritablement urgentes. Dans le meme temps libre, nos consultations des medecins generalistes ont diminue de 30 % et celles des specialistes ont chute de 60 %, en comptant nos teleconsultations. Cette logique de gestion separee de la ville et de l’hopital sera alors presente dans la conception du Segur une sante, qui s’est attele a la question des remunerations au sein des hopitaux, sur laquelle nos negociations ont abouti. C’est votre bon theme, mais cela signifie qu’on ne parle que de l’hopital.
On critique souvent l’hospitalo-centrisme francais. Vous soulignez pourtant que la cible d’une rigueur budgetaire, c’est l’hopital. En quoi ?
Un monde sans croissance, c’est possible
Oui, et c’est votre dysfonctionnement qu’il faudra votre jour reconnaitre et corriger. Continue reading « on doit rompre avec la gestion separee de l’hopital et de la medecine de ville »