Il existe des raisons plusieurs pour affirmer que le concept de seduction voit dans la metapsychologie une place centrale

Il existe des raisons plusieurs pour affirmer que le concept de seduction voit dans la metapsychologie une place centrale

La premiere est d’ordre clinique ou psychopathologique.

– La deuxieme s’appuie sur l’auto-analyse de Freud.

– J’ai troisieme reste la consequence du dispositif analytique et de la techniqueproprement dite.

Nous avancerons dans un soucis de clarification de notre propos, apres avoir de suite defini les aspects diverses formes de seduction, une hypothese qui ouvre laseduction a une perspective ontologique et structurale nous referant pour cela au concept ferenczien d’homoerotisme[2].

Nous montrerons dans le prolongement de Ferenczi ainsi que Bergeret, a partir de la breve evocation clinique, comment le concept d’ l’homoerotisme, forme singuliere d’une seduction de son double, fournira l’opportunite d’ une comprehension nouvelle de l’ homosexualite.

1°L’ observation clinique donnera naissance a une premiere conception traumatique une seduction qui trouvera ses sources initialement dans l’etude de l’hysterie ainsi que ses manifestations symptomatiques dont l’expression varie en fonction de la passivite ou l’activisme de l’etre concerne face a la scene.

La passivite de l’etre seduit

Conception qui illustre la definition toute premiere du concept, ou seduction et perversion entretiennent des rapports incertains; Seduire, c’est detourner, c’est selon Pascal Quignard, emmener a l’ecart, au separe, au secret. L’image d’Epinal, c’est le detournement illustre par la seduction precoce exercee par un adulte dans le webmaster d’un gari§on au moi immature. Elle aura des consequences dont des modes d’expression paraissent largement decrits non juste en travaux pre-psychanalytiques mais au sein d’ l’ensemble des traites classiques de psychopathologie[3] .Les modes d’expression symptomatiques sont la consequence de l’excitation psychique qui debordent des capacites du moi immature a metaboliser l’experience traumatique.

L’activisme du seducteur

Autre forme de seduction reste celle dans laquelle l’hysterique excelle qui est une mise en scene de la thematique sexuelle, une theatralisation d’un scenario qui vise a reduire l’angoisse face au desir sexuel .La seduction est aussi percue comme une strategie d’ evitement, strategie qu’une patiente a genialement resume dernierement sous cette forme ” si je veux je le peux, comme je le peux , je ne le desire pas!” dira t’ elle a propos d’un homme qui la courtisait assidument.

Ce constat soulignant deux formes differentes de seduction d’apri?s l’engagement du sujet dans la scene. Acteur ou spectateur nos consequences seront differentes: l’une traumatique, l’autre plus ludique, mais les deux illustrent des rapports entre le seducteur et l’etre seduit, actualisant ainsi le desir inconscient des protagonistes.

Deux questions restent en suspens. Freud constate que

– la plupart scenes de seduction averees n’ont aucune consequence clinique.

– en revanche des scenes qualifiees de mineures entrainent des manifestations souvent bruyantes a distance de l’evenement initial

Il constate aussi que la seduction tire le pouvoir transformateur de l’effet hypnotique qui l’accompagne i  chaque fois qui peut aller d’une soumission a l’influence.

Elle opere ainsi une double transformation du moi, une sorte de crise identitaire a minima chez les deux acteurs. Par l’importance du mouvement projectif qui met au dehors la thematique narcissique ou /et sexuelle brutalement evacuee, le moi seducteur s’appauvrit narcissiquement, se degote depossede d’une problematique qui lui echappe. J’ai forme la plus extreme de votre modification identitaire s’observera dans la passionamoureuse qui est une experience de depossession desidentifiante. Modifiant les rapports du sujet au monde, le jugement sur soi et autrui s’en trouvera affecte. Le transfert reste forcement teinte a des degres divers de cette singularite plus ou moins derealisante.

le moi du sujet seduit se voit envahi, encombre par une excitation qui menace quelquefois son sentiment d’appartenance ainsi que continuite psychique, dont la depersonnalisation traduirait le point ultime d’affectation. l’alteration du sentiment d’appartenance constitue l’ eprouve commun au seducteur et a son objet de predilection

L’autre question qui hante bien autant Freud porte sur la difficulte de concevoir la realitede la seduction. Un doute l’envahit!

– Est elle aussi frequente que votre que des patientes veulent beaucoup le dire?

– De quelle realite s’agit y?

– Et quand il agissait non tout d’un evenement accompli mais d’une construction imaginee, developpee jamais exclusivement avec des patientes hysteriques?

Fort de votre double questionnement Freud va engager la recherche en empruntant d’autres voies permettant une approche plus extensive du phenomene.

Notre premiere deduction de ces observations donne naissance a une conception attrayante une temporalite[4].[5] L’expression symptomatique fleurit avec le renouvellement de la seduction. C’est le deuxieme temps libre de l’ acte qui aurait le potentiel traumatique; le refoulement premier ne resistant pas a adultspace l’excitation eprouvee une deuxieme fois! On resume ainsi votre phenomene ordinaire en psychopathologie en disant que c’est dansl’apres coup de l’evenement traumatique qu’ apparait la maladie

Ce constat portant sur le deuxieme moment du traumatisme tel declencheur des troubles ne resout en rien le souci d’la realite une seduction, mais simplement des conditions d’emergence des symptomes.

Freud cherche aussi a offrir une reponse scientifique et therapeutique aux symptomes observes etant donne qu’il s’etonne a le age, une strategie seductrice dont Il semble l’objet en part des patientes, confiera t’ il a Ferenczi. Cela en vient a douter d’la sincerite de ces patientes. Sont elles bien authentiques dans leur demonstration? On imagine l’implication contre transferentielle que suppose un tel doute.

Le passage du reel au fantasme

L’ analyse de Dora revelera aux depens de Freud le sens d’la fonction defensive d’la seduction dont il se croyait l’objet, Cela reste vrai que Notre theorie du transfert n’en etait qu’ a ses debuts.20 annees apri?s ” Melle 1920″ illustre le malaise de Freud toujours present dans ses contre- attitudes therapeutiques devant le deploiement d’une firme de seduction non dissimulee, dont il sait que celui-ci n’est qu’un agent de celle-ci; votre savoir n’apaise en rien le trouble, trouble dont il continue a se mefier a l’exces! L’etude de ce cas revele en particulier l’extraordinaire resistance de Freud a entendre le discours latent d’une jeune fille, c’est grand que ” Melle 1920″ avait au cours de une telle tres breve ” analyse” l’age de sa fille Anna.