Pas 1 plan social, mais un «plan de simplification et de competitivite». Michelin a annonce la suppression de 2.300 postes en France.
Si le president du groupe, Florent Menegaux, a precise a l’AFP que celui-ci n’y aurait «pas de fermeture d’usine» et «aucun depart contraint», l’annonce n’a jamais manque de declencher la colere des salaries.
«Nous anticipons environ 60% de mesures de preretraite et 40% de departs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives», a precise Florent Menegaux. La saignee reste d’envergure. J’ai coupe annoncee via le fleuron du pneumatique concerne plus de 10% des effectifs francais qui s’elevent a 21.000 personnes.
Le groupe #Michelin a presente un “plan de competitivite” qui prevoit de oublier jusqu’a 2.300 postes en France sur trois ans, sans departs contraints, une annonce qui possi?de suscite “la surprise et la colere” des salaries #AFP pic.twitter.com/uhRfSeZCVB
?Le groupe Michelin prevoit pourtant des resultats positifs en 2020. Le dividende distribue avec action fut multiplie avec des depuis 2009. Un constat qui n’a pas empeche le president du Medef, Geoffroy Roux de Bezieux, de mentionner que «le marche automobile francais c’etait –25%». «On est revenu par rapport i 1975 en nombre de ventes de voitures», a-t-il souligne. Avant d’ajouter: «Ca ne pourra nullement se passer sans des consequences sur les fournisseurs du secteur.» Et c’est loin d’etre le seul secteur concerne par la crise economique historique qui frappe le lieu.
Le gouvernement a-t-il «retarde l’echeance»?
D’apres des precisions publiees votre 7 janvier avec le ministere du Travail, les ruptures de actes notaries d’embauche envisagees, liees a une procedure de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), ont passe le cap des 80.000 avec le commencement d’la hurle du Covid-19. Entre le 1er mars 2020 et le 3 janvier 2021, nullement moins de 80.379 ruptures de contrats de travail ont ete envisagees au cadre de PSE. Un chiffre enorme qui est «pres de trois fois» superieur a celui de 2019 sur la meme periode (29.647) d’apres la direction des statistiques (Dares).
Plus de 5.800 procedures de licenciement collectif pour motif economique (hors PSE) ont ete notifiees depuis debut mars 2020. Dans plus de neuf cas concernant dix, ces procedures concernent des licenciements de moins de dix salaries.
Et l’hecatombe ne pourrait Realiser que commencer. Si 2020 a decouvert «une recession tres severe, du jamais-vu depuis la derniere guerre», comme l’expliquait le 14 decembre, sur France Inter, le gouverneur d’la Banque de France, Francois Villeroy de Galhau, 2021 se doit de apporter son lot de tire sociale. Apres une recession attendue autour de 9% concernant 2020, la France esperait en septembre soir un rebond de 7,4% du PIB. Neanmoins, le second confinement et nos perspectives au niveau de l’epidemie Afin de des prochains mois ont rebattu nos cartes.
Notre Commission europeenne prevoit desormais une croissance de 5,6% dans l’Hexagone en 2021. J’ai Banque de France est plus prudente. Elle s’attend a une hausse du PIB de 5%. Dans un rapport publie le 14 decembre, elle previent: «Le niveau d’activite de fin 2019 [ne] sera retrouve qu’a la mi-2022.»
2021, annee des faillites avant… 2022
Un tel contexte pousse au pessimisme au sujet de de multiples entreprises. Surtout celles des secteurs nos plus touches par la crise: l’hotellerie-restauration, la culture, les loisirs, le divertissement… Dans l’incapacite d’exercer une activite rentable, une bonne part d’entre elles subsistent grace a toutes les aides du gouvernement. Comme le note le JDD, «c’est avant bien grace aux 470 milliards d’euros debloques pour des mesures d’urgence type chomage partiel et aux 100 milliards du plan de relance annonce en septembre via le gouvernement» que nombre n’ont nullement fait faillite.
«Le gouvernement a seulement retarde l’echeance. Cela va y avoir une hurle economique majeure qui va forcement entrainer une vague de banqueroutes. Les societes beneficient actuellement de faveurs de tresorerie. Mais votre situation a www.datingmentor.org/fr/brazilcupid-review/ pour consequence de faire grossir nos passifs. Et, a terme, il faudra payer», avertissait recemment aupres de France info Serge Pelletier, avocat specialiste du droit des firmes en difficultes.
Meme son de cloche du cote de Mathieu Plane, economiste de l’OFCE qui a fera part au JDD de l’ensemble de ses reserves quant a la perennite d’une telle situation: «Pour le moment, on est au sein d’ l’urgence. Neanmoins, jusqu’a quand cela va-t-il durer? A un moment, le gouvernement va devoir arreter de porter a bout de bras toute l’economie.» Et d’ajouter: «Si on additionne des prets garantis par l’Etat (PGE) et les reports de credits fiscales et sociales, on en est a 155 milliards d’euros. Cela represente, pour nos PME-TPE, a minimum pres 25% de leur valeur ajoutee. Donc, si une PME doit rembourser le PGE, elle va devoir avoir une rentabilite En plus de 5% par rapport a le niveau d’avant hurle!»
Sans surprise, la Banque de France a constate une forte degradation d’la situation financiere des entreprises en 2020. Beaucoup attaquent 2021 en situation de fragilite. L’assureur Euler Hermes prevoit un nombre de faillites qui passera de 33.000 en 2020 a 50.000 en 2021. L’annee 2022 se doit de etre encore pire avec 60.500 faillites en perspective. Ce sombre tableau n’incite guere a l’optimisme sur le front de l’emploi. Notre Banque de France anticipe 1 pic du taux de chomage a toutes les alentours des 11% au premier trimestre 2021 avant une decrue progressive qui baisserait jusqu’a 9% fin 2022. D’apres l’OFCE, les defaillances d’entreprises de 2021 pourraient couter jusqu’a 180.000 emplois. Un score qui serait bien superieur en cas de nouveau(x) confinement(s).
Recemment invite de Sputnik France, Philippe Bechade, president des Econoclastes, soulignait le desarroi de bien des chefs d’entreprise:
«Parmi les amis, j’ai des experts comptables. Ils me disent que quantite de patrons seront financierement a l’agonie, malgre des aides –par exemple, pour les restaurateurs ou nos exploitants de salles de sport.»
D’autant que Quelques secteurs se disent oublies du gouvernement. C’est le cas des grossistes en boissons des Hauts-de-France. Ils ont mene votre 7 janvier une operation escargot autour de Lille afin d’obtenir analogues aides que des cafetiers et restaurateurs. Ils menacent de mener des actions nationales le 19 janvier s’ils ne semblent nullement entendus.