Rares paraissent ceux qui s’aventurent a lire les dizaines de pages des conditions d’utilisation i l’instant de s’inscrire dans un service. Elles renferment pourtant des informations precieuses. Une enquete menee via l’association norvegienne de defense des consommateurs Norwegian Cousumer Concil revele De quelle fai§on des applications populaires siphonnent les donnees de leurs utilisateurs et les revendent en toute illegalite a des entreprises inconnues du grand public. Elles sont chargees de constituer des “profils” d’utilisateurs (age, lieu de residence, styles, envies…), destines aux annonceurs qui s’en servent Afin de mener des campagnes publicitaires ciblees.
Parmi des dix applications passees au crible, quatre services de rencontres: Tinder et OkCupid (appartenant la totalite des deux a Match Group), Grindr et le francais Happn. L’enquete ne se concentre que sur les utilisateurs de smartphones Android car contrairement a toutes les detenteurs d’iPhone, un identifiant publicitaire un est attribue. Il va permettre aux entreprises de traquer les consommateurs entre divers services. Les dix applications analysees par le Norwegian Cousumer Concil transmettaient les identifiants de leurs utilisateurs a des dizaines de services tiers.
Mes informations Tinder partagees avec 45 entreprises
Tinder (100 millions de telechargements sur le Play Store) et OkCupid (10 millions de telechargements) appartiennent a l’entreprise americaine Match Group. Dans leurs conditions d’utilisation – qui sont tres similaires, il est ecrit que des entreprises se reservent le droit de partager des renseignements sur les utilisateurs avec “des fournisseurs de services”, “des partenaires”, “d’autres societes de Match Group” et “dans certains cas, avec les autorites legales”.
En clair, les precisions des utilisateurs seront non seulement partagees avec des tiers et au milieu des 45 marques du groupe. Notamment avec Meetic, qui possederait ainsi des informations sur des personnes n’utilisant jamais son service.
Parmi les donnees partagees, des informations liees a la geolocalisation de l’utilisateur, le “genre [de mari, ndlr] recherche”, et evidemment, le identifiant publicitaire Android.
Peu de controle chez Grindr
Quant a Grindr 
, vendu comme “le plus grand reseau social de rencontres Afin de nos personnes gays, bisexuelles, trans et queer” et telecharge a environ 10 millions de reprises sur le Google Play Store, le constat est le meme. A l’inscription, l’utilisateur consent aux conditions d’utilisation. Mais rien ne lui est propose specifiquement au sujet de la gestion de ses donnees, le forcant donc a bien accepter pour jouir de l’application.
“Nos annonceurs utilisent leurs propres cookies et technologies de suivi qui pourront recueillir des informations a ce sujet. Nous ne controlons pas l’utilisation des technologies mais interdisons le suivi ou la surveillance des informations sante (modi?le, la seropositivite)”, indique sa plateforme.
En 2018, un scandale avait eclate, revelant que Grindr partageait le statut VIH de ses utilisateurs a des services tiers. Notre service avait foutu fin a cette commode dans la foulee des revelations.
Outre l’identifiant publicitaire, Grindr partagerait les donnees de localisation de ses utilisateurs avec bien dix services tiers, ainsi que leurs adresses IP et des informations au sujet des “types de relation” recherchees.
Mes precisions Happn pour une propre publicite
Le francais Happn (50 millions de telechargements) reste egalement etrillee via le document. La encore, l’utilisateur reste averti que ses donnees pourront etre partagees avec des tiers pour “des operations marketing et publicitaires”.
En commode, Happn partage avec Google l’age, le genre et le lieu d’origine Plusieurs utilisateurs, revele le document. Ce procede servirait a trouver “des profils similaires” sur internet, susceptibles de devenir interesses par Happn. Pour les persuader: des publicites ciblees.
Happn precise qu’il sera possible “de refuser d’observer ses donnees partagees avec des tiers” en le contactant.
L’utilisateur n’a pas de nouvelle moyen de parametrer le partage des precisions avec des prestations tiers.
Des confortables contraires au RGPD
Depuis l’entree en vigueur du Reglement europeen sur la protection des donnees (RGPD) en mai 2018, nos firmes doivent obtenir le consentement libre et eclaire des utilisateurs pour recueillir et traiter leurs donnees.
Une seule application communique convenablement a ses utilisateurs la maniere dont leurs precisions sont utilisees et un donne le choix de le parametrer © Norwegian Consumer Council
Hors, pas de des services de rencontres n’offre l’opportunite de refuser d’observer ses precisions utilisees par des tiers, a moins de rejeter l’ensemble des conditions d’utilisation et donc, de renoncer a utiliser l’application.
